« C’est important, ça permet de dire les problèmes qu’on a, les idées de chacun, de continuer de parler des projets du service. ». En visio, « oui c’était facile, j’étais plus à l’aise parce que Ce n’était pas un grand groupe. J’ai pu prendre plus la parole que d’habitude, on a l’impression d’être un peu caché derrière son ordinateur. »
Sept résidents de la SAHIC (Service d’Accompagnement, d’Hébergement et d’Insertion dans la Cité) à Nantes et Carquefou partagent leur expérience du 1er CVS en visio.
La SAHIC est le Service d’Accompagnement, d’Hébergement et d’Insertion dans la Cité de L’Étape Centre d’habitat. Elle accueille des adultes en situation de handicap dans des logements autonomes, proches d’une permanence éducative. Ils sont situés à Nantes (Doulon et Beaulieu) et à Carquefou.
Animé par la direction de L’Etape Centre d’habitat, le Conseil de la Vie Sociale (CVS) réunit régulièrement des représentants des résidents pour échanger sur la vie quotidienne du service.
Le COVID-19 ne nous permettant pas de nous réunir en grands groupes, nous avons testé le 1er CVS en visio le 2 décembre 2020. Échanges avec sept représentants des résidents autour des questions suivantes :
« C’était important de se voir. » Mme S. (présidente du CVS)
« C’est important de ne pas annuler le CVS malgré le COVID. Les représentants doivent toujours être présents. » M. G. (représentant CVS SAHIC de CARQUEFOU) :
« C’est important, ça permet de dire les problèmes qu’on a, les idées de chacun, de continuer de parler des projets de la SAHIC. » M. L. (représentant CVS SAHIC de CARQUEFOU)
« Parce qu’on se pose des questions par rapport au COVID et tout ça. Ca permet d’avoir des réponses. » (M.P.)
« Pour faire la suite aux thèmes abordés de la dernière réunion CVS, la continuité des projets. » (B. et C.)
« Parce que j’étais élue donc porte-parole des résidents. » (A-L).
« Nous avons discuté du COVID. Nous avons parlé des différences entre les deux confinements. Certains ont pu continuer à travailler sur le deuxième confinement, c’était plus léger. Mais pour d’autres, c’est plus stressant que d’être chez soi. » (Mme S.)
« C’était facile pour ceux qui ont des portables et ordinateurs (accès à la technologie) pendant le confinement, mais il y en a qui n’ont pas et c’était difficile. » (M.G.)
« Nous avons aussi parlé de ce qui se passait sur chacun des secteurs, nous avons parlé des fêtes de Noël et du camping de l’été dernier avec la SAHIC de CARQUEFOU. Nous avons parlé des travaux de la permanence de CARQUEFOU. La directrice-adjointe va envoyer des photos du chantier par mail puisqu’on n’a pas le droit d’y aller. Normalement, ça avance et nous auront une nouvelle permanence fin avril si tout se passe bien.» (M.L)
Les résidents ont aussi pu revenir sur le confinement et ce qu’il change :
« Nous avons parlé aussi des repas qu’on ne partage plus avec les éducateurs et des temps collectifs. Ça manque à certains. » (M.L)
« Le confinement a été difficile, certains disent que qu’on voit moins les éducateurs, qu’ils ne passent nous voir mais qu’ils ne restent plus manger et ça nous manque. » « C’est dur de ne plus voir d’autres personnes d’autres SAHIC. » « Les fêtes de noël on ne sait pas trop comment ça allait se passer, certains avec la famille et d’autres de leur côté. »
On a aussi parlé « de la SAHIC de Carquefou par rapport aux travaux, la SAHIC de Doulon : la TV, la terrasse, les fêtes de Noël et les groupes de résidents pour les réunions si c’est possible de revenir en grand groupe…»
« C’était facile et c’était bien de se voir avec les caméras. » (Mme S.)
« Oui c’était facile, j’étais plus à l’aise parce que c’était pas un grand groupe. J’ai pu prendre plus la parole que d’habitude, on a l’impression d’être un peu caché derrière son ordinateur. » (M.G.)
« C’était compliqué car c’est difficile de s’exprimer derrière l’ordinateur. » (M.L.)
« Oui, il y avait une boite et il fallait parler dedans, j’ai trouvé ça facile, ça change. On voyait les autres sur le placard blanc. »
B. a déjà eu l’expérience à son entreprise avec les CSE « du coup ça allait ». C. pensait qu’elle aurait eu du mal à parler avec une caméra. Mais « oui c’était bien ».
« Oui je le referai car on peut parler en tête à tête » (Mme S.)
« Si le covid nous y oblige, pourquoi pas, ça ne me dérangerait pas. » (M.G.)
« Moi je ne veux pas le refaire. Parce que je ne me suis pas senti à l’aise. Je préfère avoir les personnes en face de moi et les regarder dans les yeux quand je leur parle. » (M.L)
« Oui, je trouve ça mieux, c’est plus facile de poser des questions qu’en grand groupe. » (M.P)
Pour B., ça ne le dérangerait pas, même s’il préfèrerait en réel. Si c’est la seule solution pour faire, il préfère plutôt que de l’annuler.
C. veut quand même bien essayer.
Pour A-L. , l’expérience du CVS en visio était plus difficile : « On ne voit pas les personnes. Il y a eu des problèmes techniques, on n’entendait pas tout ce qu’ils disaient et c’était pas toujours facile de suivre. C’était Plus compliqué de s’exprimer, des fois la chouette [système de visio conférence] ne nous focalisait pas, on ne nous voyait pas à l’écran. »
Décidément le COVID-19 et le confinement nous amènent à nous adapter dans tous les domaines de la vie. Résidents, familles et équipes de L’Etape se rejoignent sur l’essentiel : l’importance de maintenir des liens.
Novembre 2020